top of page
djebel barkal-napata-aquarelle jean-claude govin-bandeau.jpg

 Afrique noire PRÉCOLONIALE  
    Dominations et  esclavages  

  ]  Antiquité, deuxième partie

   Les pharaons noirs

 

image en exergue, cf. ci-dessous

nubie-carte-antiquite-rilly-2017.jpg

 

 

Carte de la Nubie antique

basée sur 

Claude Rilly, J. Picard,

D. Bonardelle (Cnrs-LLACAN*)

(Rilly, 2017a)

                      * laboratoire Langage LAngues

                                       et Cultures d'Afrique Noire

 

La XXVe dynastie

  des 

pharaons noirs  

(- 732 - 664)

djebel barkal-napata-aquarelle jean-claude govin.jpg

"Djebel Barka" surplombant Napata, 

aquarelle de Jean-Claude Golvin, Université Bordeaux III

 

Après avoir été très longtemps soumis à l'Egypte, le royaume kouchite de Napata, du nom de sa capitale, finira par acquérir une puissance importante autour de la 4e cataracte du Nil et de son axe sacré, le Djebel/Gebel Barkal ("Montagne pure"), que les Egyptiens considéraient comme une des résidences du dieu Amon  (Rilly, 2017a) Cette force lui permettra d'envahir une Egypte au contraire affaiblie par des troubles internes et la menace assyrienne (Honegger, 2004, mission Kerma)  Ainsi naît la XXVe dynastie d'Egypte (v. 732-664), qui verra se succéder cinq pharaons noirs en un temps très court d'une soixantaine d'années, après lequel ils devront abandonner le pays aux  conquérants Assyriens.  De même que les plus hauts personnages de la Nubie colonisée se faisaient enterrer comme les dignitaires égyptiens, les pharaons noirs demeureront fascinés par la culture du colonisateur. Si on en croit l'archéologue hongrois  László Török (1941-2020), grand spécialiste de la Nubie et de l'Egypte pharaonique, il faut faire remonter les débuts de la dynastie napatéenne vers  - 995, sous la XXIe dynastie égyptienne, par une version longue des faits, ce qui expliquerait "l'importante égyptianisation de la culture napatéenne dès ses origines"  (Rilly, 2017b) Mais la version courte, préférée par Reisner et reprise par l'archéologue américain Timothy Kendall ne change pas le substrat de la domination, la marque idéologique profonde imprimée par la culture égyptienne sur la culture nubienne. Dans ce cas, la fuite des prêtres d'Amon en pays de Koush, suite aux révoltes survenues par la nomination du prince Osorkon en tant que grand-prêtre (- 839 - 825), aurait entraîné une forte emprise  de la religion égyptienne sur la dynastie napatéenne.  Argument de taille : Dans les tombes des tout premiers (et obscurs) souverains de Napata ont été retrouvés du matériel de l'époque ramesside. Cependant, les premières pyramides de la nécropole royale d'El-Kourrou ( El-Kurru )  ne sont pas des répliques des pyramides pharaoniques égyptiennes (les pharaons avaient abandonné l'usage des pyramides pour des tombes entièrement souterraines depuis sept siècles), mais plutôt inspirées de celles des administrateurs égyptiens ou nubiens de Wawat ou de Kouch à Aniba, Soleb, Amara ou Tombos, en particulier. D'autre part, ce sont plutôt des formes hybrides que les Nubiens utiliseront, des tumulus de briques recouverts d'une  structure pyramidale   (Rilly, 2017b)

Par ailleurs, ce contexte de culture dominée-dominante n'est connu, comme pour toutes les sociétés hiérarchisées pendant des millénaires, qu'à travers le prisme des classes socialement supérieures, qui seules  impriment leur marque sur les témoignages historiques que nous possédons : ce sont par elles, de manière écrasante, qu'archéologues et historiens reconstituent l'histoire, au moyen de textes et d'œuvres d'art réalisés pour des rois, des reines, princes ou princesses, et autres grands notables.  László Török a pu ainsi montrer que si les élites donnaient à leurs enfants une éducation et des noms égyptiens, les classes  moyennes et pauvres faisaient perdurer leurs coutumes indigènes, leurs propres structures et rituels d'inhumation (Török, 1997), comportements sociaux que nous retrouvons un peu partout sur la planète, où les élites, fascinés par les signes de puissance, de richesse ou de pouvoir, s'approprient bon nombre de traits qu'ils reconnaissent faire partie d'un degré supérieur de culture, fût-elle celle de nations ennemies, dont les élites sont souvent des partenaires, rappelons-le  : que l'on songe à l'élite gauloise ou numide face à la puissance romaine,  ou encore à l'élite japonaise devant le prestige et l'ancienneté de la culture chinoise, ou plus près de nous aux intellectuels des Lumières devant la nouvelle puissance économique et financière de l'Angleterre, parmi de très nombreux exemples. 

Revenons maintenant aux rois napatéens. Les premier d'entre eux, Alara (- 795-775 ?), aurait déjà, d'après l'avant-dernier pharaon noir, Taharqo / Taharqa, passé alliance avec Amon de Kawa, la deuxième grande cité après Napata (cf. carte de Nubie). Le second, Kashta ("le Koushite" en langue méroïtique ancienne),  se déclare vers 750 un peu vite "roi de Haute et Basse-Egypte" et "Fils de Rê des Deux Terres" selon la tradition égyptienne. Certes, c'est  un roitelet puissant, soutenu par une grande partie du clergé d'Amon de Thèbes, mais plusieurs rois se revendiquent encore pharaons dans la Basse-Egypte. Il fait résonner par son nom la fierté de Koush en réponse au mépris séculaire de l'Egypte  envers Koush la "misérable"  (ẖs.t), dont  l'archéologue Paul Vercoutter (1911-2000) aura mis en garde sur ce qu'il considère être une méprise courante, à savoir le dénigrement récurrent de Kouch par un sentiment de supériorité égyptien. Certes, nous l'avons évoqué, le pouvoir égyptien avait forgé depuis longtemps  l'idée d'une Egypte supérieure aux autres peuples,  choisie par les dieux, mais une connaissance désormais plus affinée de la longue histoire nubienne ne devait plus, selon Vercoutter, cacher l'importance de la Nubie dans l'économie antique de la région  (Vercoutter, 1970)  :

 

"Selon lui, on aurait par le passé sous-évalué la population antique de la Nubie. En effet, les terres de cette région étaient en mesure de nourrir une population très nombreuse, les espaces fertiles ne manquant pas au sud d’Assouan. La diversité dans les modes de vie a aussi pu augmenter le potentiel de peuplement des terres : « elles peuvent d’autant mieux suffire à nourrir une population considérable que celle-ci demeure pastorale autant qu’agricole ». La déforestation fut selon lui un facteur important expliquant la transformation de la Nubie en territoire hostile. Les Nubiens, décrits comme des ennemis « misérables » par les Égyptiens, étaient donc plus dangereux et puissants qu’on a bien pu l’admettre par le passé. C’était selon lui la peur qui motivait ce mépris"   (Labonté, 1970).

Pourtant, un certain nombre de faits, dont la plupart ont été exposés plus haut, peuvent venir à l'appui d'une Egypte longtemps très puissante et dominatrice et imposant sa loi à sa colonie nubienne : Les tributs nubiens, les exigences diverses et variées (comme les captures de prisonniers nubiens), les témoignages multiples d'inféodation vis-à-vis des gouverneurs nubiens, mais aussi les forts édifiés sur les rives du Nil, dont le nombre et la puissante architecture, sans parler de toutes les preuves de continuels conflits,  font fortement douter de la thèse de William Y. Adams, qui prétend qu'ils n'étaient pas là par crainte des invasions nubiennes, mais pour contrôler le commerce (Adams, 1984).  En tout cas, la connaissance de la culture de Kerma, aux étages de plus en plus sophistiqués et structurés ne semble plus en adéquation avec une vision archaïque d'une Nubie  sortie tout juste du néolithique. Par ailleurs,  Török a bien montré que la colonisation de la Nubie n'avait  rien à voir avec les colonisations modernes de l'Afrique. Pas de système colonial, pas d'acculturation profonde de l'ensemble de la population,  l'Egypte n'aurait même pas visé, selon lui, une exploitation à tout crin des ressources naturelles (Török, 1997).    

C'est un dieu du haut du panthéon égyptien, Amon, qui devient le dieu principal de Napata, mais au dieu à tête humaine égyptien, coiffé d'un mortier portant deux grandes plumes, sera ajouté une autre hypostase attachée au pays de Kouch, un dieu à tête de bélier : 

belier amon-tanoutamon-v-664-656-djebel barkal-soudan.jpg

                                     Amon à tête de bélier    

Enseigne divine frappée du cartouche royal du dernier pharaon de la XXVe dynastie Tanoutamon (Tanouétamani, Tanwetamani, Amani étant le nom nubien d'Amon), dont le nom de couronnement est Ba-ka-Rê, "le Bélier est l’âme de Rê". On remarquera le disque solaire, un double uraeus (cobras de protection royale, se rapportant aux deux nations symboliquement imbriquées : La Nubie et l'Egypte), et le collier ousekh (wsk : "large"), un collier large à plusieurs rangs (souvent 9 dans les monuments funéraires) porté par les élites égyptiennes.

                                       Djebel Barkal, Soudan

                     alliage de cuivre           H. 17  x L.  9.6 x  P.  6.8 cm 

           Règne du dernier pharaon noir, Tanoutamon, vers  - 664 - 656   

     

                Musée du Louvre,   Département des Antiquités égyptiennes

​​​​​​

Autre démarcation, la tradition de succession matrilinéaire s'oppose à celle, patrilinéaire de l'Egypte,  de telle sorte que les prétendants au trône étaient recherchés dans un groupe de prétendants d'ascendance maternelle royale, choix pour lequel le clergé d'Amon et parfois les généraux avaient leur mot à dire, ce qui sous-entend un réseau de pouvoir au sein des élites. Ainsi, les femmes, à défaut de régner, avaient un grand pouvoir d'influence :

 

 "Un personnage clé dans cette période de transition est la divine adoratrice Aménirdis Ire. Fille de Kachta, elle a été adoptée par Chépénoupet Ire, fille d’Osorkon III et dernière adoratrice du dieu de la dynastie libyenne de Thèbes. On sait que le poste d’épouse divine et d’adoratrice d’Amon thébain se transmettait ainsi par adoption. Il ne fait guère de doute que l’adoption d’Aménirdis joua un rôle important dans l’affirmation du pouvoir kouchite à Thèbes, exactement comme l’adoption de Nitocris fille de Psammétique Ier permit un siècle plus tard au roi saïte de s’imposer dans le sud" (Payraudeau, 2014a).   

 

Il n'empêche, la Nubie, molestée par l'Egypte depuis des siècles n'avait cessé de prendre l'Egypte comme modèle, du moins ses élites. 

Image forte de cette profonde acculturation de l'ancien dominé par son ancien dominant que celle du roi Piankhy (Piye, Peye, fils de Kashta, règne vers - 744-714), premier conquérant nubien des Deux-Terres, mais pas de manière absolue car les roitelets du Delta lui rendent hommage tout en exerçant leur pouvoir. Piankhy fait transporter du temple de Soleb à celui de Djebel Barkal dix statues, dont celle du bélier d'Amon, au corps de granit, protégeant Aménophis III, "qui ont déjà plus de 700 ans et qui pèsent quatre tonnes.  Il les fait ramener non pas pour décorer, mais pour habiter théologiquement et religieusement les bâtiments qu’il construit" (Vincent Rondot, commissaire de l'exposition "Pharaon des deux terres", interview pour Franceinfo, 28/4/2022).

belier-amon-amenophis III-granit-v - 1400-piankhy-musee egyptien berlin.jpg
belier-amon-amenophis III-granit-v - 1400-piankhy-musee egyptien berlin2.jpg

Bélier-Amon protégeant le pharaon Aménophis III,

vers - 1350,

Musée égyptien de Berlin

 

Il est évident que les rois de Napata, embellissant le complexe religieux de Karnak, s'assurent d'un appui important dans leur politique égyptienne, mais c'est d'abord un projet civilisationnel qu'ils entreprennent, unissant le pouvoir kouchite à la puissance religieuse égyptienne.  Dès le règne de Piankhy, la floraison de littérature égyptienne est le témoin d'une présence de scribes et d'artistes égyptiens à Napata. Signalons en passant que Piankhy (comme les autres souverains napatéens) épousera plusieurs de ses soeurs (Peksater, Kensa, Neferou-ka-Kashta et Abala, mère de Taharqo), comme le faisaient les pharaons égyptiens, "pour sécuriser les droits de leur progéniture" (Rilly, 2017b).   Par ailleurs,  alors que Piankhy, comme ses successeurs, glorifie la puissance de Koush par un nom d'origine ancestrale, il  donne un nom égyptien à sa fille Moutiretrê Henoutnéférou (« Mout œil de Rê, dame de la perfection »), qui deviendra divine adoratrice d'Amon sous le nom de Chépénoupet II,  durant les règnes de Taharqo et jusqu’à l’an 9 de Psammétique Ier, qui inaugurera la XXVIe dynastie, dite "saïte".  On a là un bon exemple de cette double appartenance caractéristique de la nouvelle culture napatéenne. 

Sphinx de Chepenoupet II

 

Divine adoratrice d'Amon

Fille de Piankhy

XXVe dynastie d'Egypte

 

  vers -- 710 - 650

 

        H 46   x   L  83   x   l   25  cm

   

Musée égyptien et collection de papyrus de Berlin

(Ägyptisches Museum und Papyrussammlung)

                                                               

chepenoupet II-sphinx-adoratrice amon-xxve dynastie egypte-musee berlin2-.jpg
chepenoupet-etui-temple osiris padiankh-thebes-xxve dynastie3.jpg
chepenoupet-etui-temple osiris padiankh-thebes-xxve dynastie2.jpg

 

 

                Etui de Chépénoupet II   (recto et verso)

                Temple d'Osiris Padiankh, Thèbes

       bronze incrusté d'or, d'argent, d'électrum et ivoire

 

                 H  14.2 x L  7.6 cm x P 2.8 cm  

                   XXVe  dynastie, vers - 780 -656

 

                   collections du Musée du Louvre,

                 Département des Antiquités égyptiennes, E 10814

                                                               

 

     Au recto, scène d'adoration, de musique, avec, de droite à gauche, la divine adoratrice portant la perruque tripartite à double plume, jouant du sistre ; Amon, revêtu d'un pagne et d'un corselet,  couronné, tient un sceptre royal ouas ; Mout, parèdre du dieu Amon et mère du dieu lunaire Khonsou (Khonsu, et symboliquement de tous les dieux), qui se tient derrière elle, coiffée d'une couronne pschent, double couronne symbolisant les Deux-Terres, la mitre rouge pour la Basse-Egypte, la blanche pour la Haute-Egypte. Khonsou, dieu à tête de faucon, porte un pagne et un corselet et tient, lui aussi, un sceptre ouas

       Au verso, protection d'Horus par son œil oudjat (udjat)                                                           

Comme de très nombreuses constructions idéologiques de la ploutocratie, et des classes sociales dominantes en général, pendant des millénaires, le discours de la stèle triomphale dite "stèle de la Victoire de Piankhy, qui célèbre sa victoire sur l'Egypte en l'an 21 de son règne, efface tout du long le commun au profit de l'homme supérieur en qui coule la force divine et, par un renversement complet, attribue la vigueur des combattants à sa propre force, et le fruit du labeur des travailleurs à sa générosité, à sa grandeur :  "C'est ton nom qui fait notre force, ton conseil amène ton armée au port. Ton pain est dans nos ventres sur tous les chemins, ta bière étanche notre soif."  (passages traduits de la stèle, cf. Villes de l'âge du bronze | Piyé proclame ses victoires sur la Basse-Égypte). Cette  formule  est à rapprocher de toutes celles qui, dans l'histoire des civilisations, affirment le prince, l'aristocrate,  grands dispensateurs de vie et de prospérité sans lesquels le peuple serait incapable d'exister et retomberait dans un état de chaos et de déréliction.

Nul désir de venger des siècles d'humiliation chez le premier vainqueur nubien des Deux-Terres, réunies pour une nouvelle entité double, Koush-Egypte. Les hiéroglyphes de la "stèle de la Victoire" parlent bien, cependant, d'un roi qui assiège les villes égyptiennes de manière impitoyable ("Plusieurs jours passèrent et le Nome du Lièvre (Hermopolis) se mit à offenser les narines, tant son odeur s’était corrompue."), et accumule à chaque victoire des butins considérables : "Il fit sa soumission devant sa Majesté : « Sois apaisé, Horus, seigneur du palais. Ta puissance a agi sur moi. Je ne suis qu’un des serviteurs royaux qui comptent les impôts pour ton trésor (lacune), mais je te donne plus qu’eux. » Alors il offrit de l’argent et de l’or, du lapis-lazuli et de la turquoise, du bronze et des pierres précieuses de toute sorte, remplissant le trésor de ce tribut. Il amena un cheval de sa main droite, sa main gauche tenant un sistre d’or et de lapis-lazuli" (Stèle de la  Victoire, in Rilly, 2017b)

piankhy-stele de la victoire-temple amon de djebel barkal-musee du caire.jpg

Stèle de la Victoire

 

 Stèle triomphale de Piankhy,

Stèle de l'an 21

recto

 

 granit   /   vers - 723 

 

H 184 x L 180 x P  43 cm

   

Musée égyptien du Caire

 Je 48862 et 47086-47089 

                                                               

Mais une partie de ces richesses captées par le conquérant nubien sera reversée par le nouveau souverain magnanime... au temple d'Amon à Thèbes. Tout du long de ce récit, c'est une adhésion totale aux croyances et aux rites égyptiens que signifie le conquérant, qui, dans chaque ville conquise, manifeste sa piété envers les dieux locaux.

C'est Shabatako (Chabataka, vers 714-705), fils aîné de Piankhy, qui permet aux Koushites de conquérir la Basse-Egypte, en 712, et devient peut-être le véritable fondateur de la XXVe dynastie  (Payraudeau, 2014a), éliminant par la même occasion Bocchoris (règne de  718-712), dernier pharaon de la XXIVe dynastie. Passons sur la première grande frayeur de la toute nouvelle dynastie, qu'est la grande offensive du roi d'Assyrie, Sennachérib, vers 705, contre la Palestine et la Phénicie, qui demanderont de l'aide à Shabataqo, quand bien même ce dernier avait extradé, du temps de Sargon II, en 707, le prince Yamani, enchaîné, vers l'Assyrie, alors qu'il lui avait offert l'asile, cinq ans plus tôt, quand il avait cherché à fédérer les Etats de la région contre le puissant envahisseur assyrien.  Shabatako enverra alors une coalition égypto-kouchite, à la tête de laquelle se trouvait le jeune Taharqo, fils de Piankhy. Cette armée aurait été battue (selon les sources assyriennes) à Eltekeh, entre Ashdod et Jérusalem.  Heureusement, l'Assyrien ne poursuivit pas sa campagne guerrière et rebroussa chemin,  peut-être à cause de révoltes en Babylonie, région autrement plus stratégique pour lui que l'Egypte  (Rilly, 2017b). C'est le premier souverain nubien d'Egypte qui établit sa résidence à Memphis, en pays conquis  : ce qui confirme cette fusion particulière qu'opère les pharaons noirs avec leurs anciens maîtres.  On comprend pourquoi l'historien et grand-prêtre d'Héliopolis, Manéthon de Sébennytos,  source importante de notre connaissance sur la chronologie des dynasties pharaoniques (écrite en grec vers - 250),  fait de lui le premier pharaon des Deux-Terres.

Shabaqo (Shabaqa / Chabaka, règne vers 705-690),  frère de Piankhy,  aurait usurpé le trône à la mort de son neveu Shabataqo (Chabataka, vers 713-705), fils aîné de Piankhy, et là encore, le nom du prince s'inscrit dans la culture méroïtique, où Shebo (Sébiouméker, pour les Egyptiens, voir plus bas)  est le nom d'une divinité nubienne.  Pourtant, ses grandes réalisations architecturales prirent forme en Egypte (surtout à Thèbes), "alors que son cartouche en Nubie n’est guère attesté qu’à Kawa et à Kerma/Doukki Gel. " (Rilly, 2017b). Nous voyons là encore que la conquête de l'Egypte par les Nubiens n'avaient rien d'une simple colonisation.  Shabaqo ne plonge pas dans l'histoire de la Nubie pour lui donner la première place, comme le font le plus souvent les grands colonisateurs. Ses choix montrent qu'il a, comme ses successeurs, étudié de près l'histoire égyptienne et c'est un mouvement archaïsant qu'entament avec  lui les pharaons noirs, qui l'insufflent à différents domaines culturels : sculpture, décoration, littérature, surtout  (op. cité).  

 

Les pharaons noirs sont si admiratifs de la culture égyptienne qu'ils vont construire tout un mythe autour d'une civilisation égyptienne engendrée par la Nubie. Ont été ainsi réécrits certains passages du fameux Livre des Morts, qui se compose de formules magico-religieuses censées accompagner le mieux possible le défunt dans son long cheminement vers l’au-delà  (premiers fragments connus de papyrus datés d'environ - 1650). La demeure originelle du dieu Amon devient le Djebel Barkal,  et différentes formules magiques traduites du méroïtique ancien ont été rajoutées.  Plus qu'une propagande pour légitimer les rois koushites sur le trône d'Egypte, il faut peut-être y voir une tentative du clergé de Thèbes lui même de réécrire l'histoire à travers les nouveaux vainqueurs, puisque cette tradition perdurera bien après la disparition de la dynastie des pharaons noirs (op. cité), ce qui montre encore une fois que la couleur de peau, pour ces peuples antiques, ne faisait pas partie de leurs enjeux idéologiques. Cependant, on remarquera que la physionomie donnée aux sculptures des pharaons noirs n'est pas aussi réaliste que celle, naguère, des prisonniers nubiens représentés, nous l'avons vu, dans les peintures égyptiennes. Leurs traits, en effet, plus ou moins égyptianisés, sont le fruit d'un pouvoir jeune, dont les règles en matière de représentation n'ont pas été encore bridés par une codification rigoureuse. Il ne faut guère s'étonner d'une telle emprise culturelle : Peu de cultures, dans le monde n'avaient atteint dès la haute antiquité, un tel degré de raffinement culturel, religieux et artistique, et le royaume de Koush, était alors à la fois la seule grande entité politique voisine de l'Egypte, mais aussi la seule a avoir des liens aussi étroits avec le royaume pharaonique.

chabaka-pharaon XXVe dynastie egypte-v-700-musee archeologique athenes.jpg

Statuette de Shabaka,

alliage de cuivre,

         H. 16 cm,    vers - 700    

Musée National Archéologique Athènes, Grèce.

chabaka-pharaon XXVe dynastie egypte-v-700-musee du louvre-paris.jpg

 

            Figurine de Neferkarê Shabaqa   

    coiffe némès (couvre-chef en lin, à rayures)

                   et double uraeus

 

            faïence siliceuse en ronde-bosse   

 

                             H  3.8 x L 3.4 cm 

                           vers - 721 - 707

                                Musée du Louvre,

       Département des Antiquités égyptiennes, AF 6639

 

​​​​​​​                                                   

taharqo-reine amanitakte-amon-mout-napata-temple djebel barkal.jpg

 

                         Taharqo et la reine Amanitakte devant Amon et Mout de Napata,

                                                 Temple du Gébel Barkal B 300. 

 

"AETHIOPEN  Dyn. XXV.3,  BARKAL Grosser Felsentemple, Ostwand der Vorhalle  : "Grand temple rupestre, mur est du porche" (Lepsius 1849-59), vol V, pl. 5.

                            ULB Halle: Lepsius - Tafelwerke (uni-halle.de)

taharqo-pharaon noir XXVe dynastie-serpentine-carlsberg glyptotek copenhagen2.jpg

                     

                        Taharqa

         serpentine, v. 690-664 ?

         Ny Carlsberg Glyptotek

        (Glyptothèque N. Carlsberg)

         Copenhague, Danemark

Sous Taharqo (Taharqa, règne de 690-664, "c'est lui le lion ?" en méroïtique), on continue d'observer l'influence prépondérante de la culture égyptienne, à commencer par sa titulature royale,  Khou (i)-Rê-Nefertoum, ce dernier fils de Ptah et de Sekhmet dans la triade divine de la ville de Memphis, où il fut couronné, et non à Napata, où il n'était alors pas retourné depuis vingt ans : On voit donc bien que les pharaons noirs continuent d'affirmer leur penchant archaïsant pour l'ancienne capitale de l'Egypte.

La Nubie devient quant à elle le reflet d'une nouvelle Egypte, travaillée par des artisans memphites qu'il envoie à Kawa. De nombreux temples sont érigés :  Un temple en grès à Kawa ; à Napata, il reconstruit le temple de Mout, épouse d'Amon, en partie enchâssé dans la falaise du Djebel Barkal. Un temple est aussi construit en face, de l'autre côté du Nil,  à Sanam, mais aussi à Tabo, sur l'île d'Argo, au sud de Kerma, ou encore à  Qasr Ibrim,  à Bouhen, ou Semna, pour le culte de Sésostris divinisé (vous pouvez retrouver tous ces toponymes sur la carte en exergue). A Sedeinga, enfin, il fait dresser une colonnade, pour agrémenter le temple de la reine Tiyi. On le voit bien, loin d'honorer leurs propres ancêtres, loin de magnifier et d'imposer leurs traditions culturelles, comme il est d'usage dans les cultures dominantes, les pharaons noirs érigent très largement la culture égyptienne en modèle. Plus généralement, le pharaon vante un règne prospère pour le peuple, antienne prononcée en substance dans tous les royaumes du monde, sans grand rapport avec la réalité, bien entendu : "Ce pays est dans l’abondance sous son règne, comme au temps du Seigneur du monde [règne mythique de Rê]. Chacun dort jusqu’à l’aube sans jamais se dire “ah ! si j’avais quelque chose !” »"  (stèle de Kawa n° V, datée de l'an 6, dans  Rilly, 2017b).   

 

 

                              Statue de Taharqa  

             original en granit noir      H  270 cm,   

                       vers - -690 - 664

   Reconstitution d'une statue originelle brisée et enterrée dans une favissa (fosse rituelle d'un temple) avec sept autres lors de l'offensive, vers - 593, du pharaon Néfer-ib-rê (Neferibrê : Psammétique II), appelé Psammis par Hérodote et Psammêtichôs. par Manéthon.  Découvertes le 11 janvier  2003 (Bonnet et Valbelle, 2003)., elles furent reconstituées avec les autres  (Musée de Kerma, Soudan) mais intransportables, elles ont dû faire l'objet de copies réalisées en impression 3 D pour l'exposition "Pharaon des Deux terres...",  tenue au Louvre entre le 28 avril et le 25 juillet 2022.

 

       Le pharaon tient dans ses mains le sceptre héqa et l'étui mekes, un autre sceptre, porte sur la tête une calotte de tissu, typique des souverains napatéens, avec deux uraei (sing. uraeus) et le pagne traditionnel des pharaons, la chendjit

                      

taharqo-pharaon noir XXVe dynastie-statue-musee du louvre-paris2.jpg
taharqo et hemen XXVe dynastie-egypte-musee du louvre.jpg

 

 

 

      Taharqo  et  Hemen    

  offrande de vin  du pharaon au dieu-faucon Hemen dans   deux petits vases globulaires appelés nou.  

 

  bois, argent, bronze, grauwacke recouvert d'une feuille d'or

 

    H  19.7  x  L  26  cm 

   vers - 690 - 664

 

     Musée du Louvre,

   Département des Antiquités égyptiennes, E 25276

​​                                          

taharqo-pharaon XXVe dynastie egypte-kawa-musees royaux de bruxelles-belgique-pm.jpg

 

     Statuette de roi agenouillé, Taharqo    

        XXVe dynastie,   Kawa, temple T,

             salle hypostyle n°0973

 

      bronze doré     H  8.2  x  L 3.3 cm 

​ 

                    vers - 690-664 ?

         

  Musées royaux d'Art et d'Histoire, E. 6942

                   Bruxelles, Belgique

Très peu d'informations nous sont parvenues sur la vie sociale des Nubiens pendant leur courte période de règne en Egypte. S'agissant de l'esclavage, par exemple, un papyrus de l’an 2 ou 6 de Taharqo (Louvre E 3328c) mentionne la vente d’un esclave nommé Ỉrt-r-ṯȝy par un propriétaire qui l’avait acheté en l’an 7 de Shabaqo (Payraudeau, 2014a).  Bien peu plus tard, alors que les Nubiens ne règnaient plus sur l'Egypte, le roi de Koush Harsiotef ("Horus, fils de son père") restaure le temple d'Amon de Napata "en l’ornant d’une chapelle de bois revêtue de quatre kilogrammes d’or, en emplissant son trésor de vaisselle précieuse et en offrant au complexe religieux vivres, serviteurs et esclaves" (Rilly, 2017d)Le même Harsiotef, vainqueur des Meded, réunit un butin fait de bétail et d'esclaves et en offre une partie, une nouvelle fois, au temple d'Amon de Napata.  

"C’est très probablement aussi avec l’intention de faire du butin que le roi envoya ses armées contre un peuple appelé les Makha, en l’an 16 et en l’an 35. Il s’agit cette fois non plus des tribus couchitiques situées à l’est du Nil mais des ancêtres des Noubas, qui allaient au IVe siècle de notre ère envahir la Nubie et lui donner son nom moderne. Les Noubas sont décrits au siècle suivant par le géographe alexandrin Ératosthène comme « un grand peuple habitant à l’ouest du Nil […], qui n’est pas vassal des Éthiopiens et est divisé en plusieurs royaumes ». Le terme « Nouba », qui vient du méroïtique nob, « esclave », n’est évidemment pas leur vrai nom mais une désignation péjorative employée par les Méroïtes quelques siècles plus tard, en concurrence avec le terme neutre Mho, « Maghu », qui est une version plus récente de « Makha ». Eux-mêmes, d’après la comparaison entre les langues nubiennes, semblent s’être appelés « Magi » ou « Magur », et c’est une transcription égyptienne de ce terme que l’on retrouve sur la stèle de Harsiotef et de son successeur Nastasen."  (Rilly, 2017d)

 

Enfin, comme beaucoup Etats du Moyen-Orient, l'Egypte de Taharqo finira par plier sous les attaques répétées de ce qui a été "sans doute le plus grand prédateur de peuples de l'antiquité" (Rilly, 2017b) :  l'Empire assyrien.  Face à l'armée redoutable d' Assarhaddon, qui prendra et pillera Memphis, le pharaon noir, grièvement blessé, ira se réfugier à Thèbes, alors que différents princes et princesses nubiennes seront emmenées en captivité à Ninive, la capitale assyrienne. 

taharqo-oushbeti-granit-nourit-pyramide I, musees royaux de bruxelles-pm.jpg

 

 

        Oushbeti du roi Taharqo

          Pyramide I de Nouri         

                                      

 granit      H. 41.3  x  L. 14.5 x   P.  9  cm

               vers   - 690 - 664 

 

     Musées royaux d'Art et d'Histoire,

                            E. 6111

                 Bruxelles, Belgique

​​​​​​

                                                                                             

"L’usage de ce type de statuettes funéraires apparaît en Égypte au Moyen Empire. Appelées alors shaouabtis  [chaouabti, NDA] de l’égyptien shaouab, c’est-à-dire «nourrir»), les figurines s’identifient au défunt. À la XXIIe dynastie, le vocable oushebti (de l’égyptien ousheb qui signifie «répondre») les désigne. Ce terme indique aussi le changement de relation qui s’instaure entre la statuette et le défunt. Il s’agit désormais d’une relation hiérarchique de maître à serviteur."   (Bruwier,  2007 : Catalogue des objets archéologiques)   

Se pencher sur les oushebtis permet de souligner une énième fois , que depuis la plus haute antiquité, les gouvernants s'approprient illégitimement, par des moyens  idéologiques, le fruit du labeur des  travailleurs, paysans et ouvriers. Ici, Taharqo, enveloppé du khât, coiffe de la noblesse égyptienne, , porte, selon une posture codifiée, deux houes  et deux sacs de grains sur les épaules. Sur son corps est gravée une phrase du Livre des Morts, au chapitre VI, relative aux corvées agricoles que le défunt est tenu de réaliser, mais dont, en réalité, bien évidemment, ses serviteurs seuls supportent la charge de travail  :

 

" Illumination [ou instruction] de l’Osiris, le roi Taharqa. Il dit: «Ô cet oushebti, si on inspecte, si on appelle, si on dénombre le roi Taharqa juste de voix, pour remplir ses obligations, en écartant le mal du roi au cours de ses prestations: «Me voici», diras-tu. [Si] on inspecte en tout temps où l’on travaille pour faire croître les champs, pour remplir les canaux d’irrigation, pour transférer le sable de l’est à l’ouest et vice versa; si on mande le roi Taharqa juste de voix, pour faire tous les travaux qui se font dans la nécropole: «Je le fais, me voici» diras-tu dans la nécropole, «C’est moi qui suis toi»"  (cité par  Yoyotte,  2003). 

                                                                                                       

Le successeur de Taharqo, son cousin germain Tanouétamani (Tanoutamon), fils de Shabaqo et de la reine Qalhata, ne profitera pas longtemps de la victoire qu'il remportera sur le roi égyptien Néchao (Nekao)  Ier, protégé du roi assyrien Assourbanipal, qui perdra la vie dans une bataille, pendant que s'enfuira en Assyrie son fils, le futur Psammétique Ier, de la XXVIe dynastie saïte, d'où il reviendra pour reprendre le pouvoir en Egypte, sous la protection du roi assyrien, toujours, qui saccagera Thèbes pour la première fois de l'histoire, poussant le dernier pharaon, de la XXVe dynastie à se réfugier à Napata.  Suit une période confuse et mal connue du royaume napatéen qui n'est pas notre sujet ici, mais dont on ne s'étonnera pas qu'elle continue de présenter des différences sociales importants entre riches et pauvres. La pyramide comme monument funéraire n'était plus une prérogative royale depuis la XXVe dynastie, alors les grandes familles princières de l'époque se faisaient construire des pyramides qui, si elles n'étaient pas en pierre comme celles des pharaons noirs, mais en briques rues, n'en étaient pas moins de très grande taille, avec moult chambres et chapelles souterraines, tandis que les familles d'extraction modeste, enterrées bien entendu dans d'autres cimetières, se contentaient "de simples fosses couvertes d’un tumulus de schiste et de galets, qui perpétuent le type d’inhumation habituel à l’époque du royaume de Kerma"  (Rilly, 2017e).   Pendant ce temps, en Egypte, la puissance perse avait agrandi son immense empire et Cambyse II se faisait proclamer pharaon en inaugurant la XXVIIe dynastie : Encore une fois, "les élites s’accommodèrent de cette première domination perse, avec laquelle ils collaborèrent, mais le peuple égyptien la vécut comme une humiliation. L’époque des « pharaons noirs » de la xxve dynastie, magnanimes dans la victoire, respectueux du passé de l’Égypte, d’une piété irréprochable envers ses dieux, leur parut un âge d’or perdu dont ne subsistait que cette dynastie lointaine, isolée dans les sables de Méroé"  (op. cité).   La propagande perse des successeurs de Cambyse II, Darius Ier (522-486 av. j.-c.) et Xerxès Ier (486-465), compte officiellement le royaume de Koush parmi ses vassaux, sur les reliefs ou les inscriptions de Suse et de Persépolis, alors qu'il n'en est rien. La Nubie traverse alors une période de calme et de prospérité, qui a établit des liens diplomatiques avec la Perse, avec, en particulier des échanges de cadeaux.  Selon Hérodote, l'armée de Cambyse aurait bien essayé d'envoyer des espions à Méroé (Hérodote, Livre III, 19-25), puis d'envahir la Nubie, mais ses troupes, peu préparées aux conditions désertiques, auraient péri en grande partie : nous ne possédons cependant aucun document historique permettant d'étayer ce récit, d'autant plus qu'il est encadré par toute une tradition fabuleuse grecque sur les pays lointains de l'Hellade, qui passe dans le texte d'Hérodote pour des faits rapportés par lesdits espions. En réalité, l'auteur grec inaugure-là le mythe du "bon sauvage" :  les Ethiopiens vivraient cent vingt ans, possèderaient une fontaine de jouvence, seraient les plus beaux et les plus grands des hommes, disposeraient de tant d'or que les chaînes des prisonniers seraient faites de cette matière, seraient gouvernés par un souverain d'une grande sagesse, critiquant le raffinement de la culture méditerranéenne qu'il ne possèderait pas : là encore, nous avons des sentiments ambigus, de la part du littérateur de l'Hellade, mêlés de fascination et de sentiment de supériorité, qui servent l'idéologie morale des élites grecques et peuvent alimenter le dossier de la xénophobie antique. Les Koushites n'échappent pas à la règle, qui appellent Lehlehes (ou Rehrehes) des tribus nomades menaçant la région de Méroé, par un redoublement parodique et péjoratif de syllabe, semble-t-il, pour désigner des "barbares", comme le feront les Grecs ou les Arabes, par exemple (cf. Au pays des Imazhigen).  Il s'agit là sans doute des Bulahau, ancêtres des Blemmyes, qui commençaient de grignoter ici ou là des portions de la Nubie, ou des tribus apparentées  (Rilly, 2017e).  

 

 

      Tombe (Ku 16) de Tanouétamani   (règne vers - 664 - 656) 

                           Nécropole royale d'El-Kourrou     

                 

tanouétamani-pharaon noir-xxve dynastie-tombe el-kourrou1.jpg

 

                        antichambre

 

Fresque représentant, le pharaon, au centre, encadré de deux des quatre fils d'Horus attachés à des  viscères particuliers du défunt :  Qebehsenouef, à gauche, pour les intestins, Imset, à droite, pour le foie.  Singularité, , ici, les dieux ont des têtes humaines et non les traditionnelles têtes animales peintes depuis la XXe dynastie.  

tanouétamani-pharaon noir-xxve dynastie-tombe el-kourrou2.jpg

 

         chambre   funéraire, paroi sud

                                             

Décoration inspirée du Livre des Morts, avec citations des formules rituelles de l'ouvrage, avec génies funéraires à têtes humaines ou animales, qui tiennent tous le sceptre ouas ou le symbole de la vie, Ankh. A noter une grande représentation de scarabée (scarabeus sacer), que les anciens Egyptiens associaient au soleil et à la terre, mais aussi à la mue d'Osiris passant de la mort à la résurrection et, plus généralement au triomphe de la vie sur la mort.                         

qalhata-el kourrou-necropoe royale-pharaons xxve dynastie-egypte.jpg
qalhata-el kourrou-necropoe royale-pharaons xxve dynastie-egypte2.jpg

 

                 

                  Tombe  (Ku 5)   de la reine Qalhata,

                 reine consort de son oncle Shabaqo

 

                    Nécropole royale d'El-Kourrou, 

              fin VIIIe - début VIIe  siècle avant notre ère

                                             

 Métamorphoses osiriennes de la reine Qalhata,  fille de Piankhy et mère de Tanouétamani,  entre mort et résurrection (en haut, une des nombreuses opérations du rituel de l'ouverture de la bouche, censé redonner au défunt  le pouvoir de respirer, de manger, de boire, de parler, etc. En bas, la reine apparait momifiée, une des phases importantes du chemin vers l'au-delà.                      

nubie-reine akhe-akheqa-pyramide nouri-v-593-555-musees royaux-bruxelles-pm.jpg
nubie-roi-anlamani-oushebti- v-623-593-musees royaux bruxelles-belgique-E 6108-pm.jpg
nubie-roi-aspelta-oushebti- v-593-568--musees royaux bruxelles-belgique-E 3539-pm.jpg
nubie-napata-oushebti du roi senkamanisken-643-623-musees royaux de bruxelles-belgique-pm.

                   a                      b                        c                        d

 

Oushebtis de  rois napatéens

                                                         

a.   Oushebti de la reine Akhe (Akheqa ?), faïence, H.: 17,8 cm; l.: 6,8 cm,  Règne d’Aspelta (593-568 av. J.-C.) et d’Amtalqa (568-555 av. J.-C.) Nouri, pyramide XXXVIII,  Bruxelles, Musées royaux d’Art et d’Histoire, inv. E. 7365

b.  Oushebti du roi Anlamani, faïence égyptienne, H.: 27,3 cm; l.: 8,8 cm,  Règne d’Anlamani (623-593 av. J.-C.) Nouri, pyramide VI,  Bruxelles, Musées royaux d’Art et d’Histoire, inv. E. 6108

c.  Oushebti du roi Aspelta,  faïence égyptienne, H.: 26,2 cm; l.: 7,6 cm,  Règne d’Aspelta (593-568 av. J.-C.) Nouri, pyramide V,  Bruxelles, Musées royaux d’Art et d’Histoire, inv. E. 6107A

d.  Oushebti du roi Senkamanisken, serpentinite, H.: 18,2 cm; l.: 6,6 cm,  Règne de Senkamanisken (643-623 av. J.-C.) Nouri, pyramide III Bruxelles, Musées royaux d’Art et d’Histoire, inv. E. 6109 A

(Bruwier,  2007 : Catalogue des objets archéologiques)   

 

                           BIBLIOGRAPHIE   

 

 

ADAMS William Yewdale, 1984,  “The First Colonial Empire: Egypt in Nubia, 3200-1200 B.CComparative Studies in Society and History, volume 26, n° 1, janvier 1984, p. 36.

ALPERN Stanley, 1998, Amazons of Black Sparta: The Women Warriors of Dahomey, Editions C. Hurst & Co., Londres.

ANDROUTSOS Georges et MARKETOS Spyros, 1993, "La castration à travers les âges", Revue Andrologie 1, p. 61-66.

https://bacandrology.biomedcentral.com/counter/pdf/10.1007/BF03034611.pdf

AUFFRET  Séverine, 1983, "Des couteaux contre les femmes", Edition des femmes. préface de Benoîte Groult

 

BEYLAGE Peter, 2002, Zur Möglichkeit des Ausdrucks verschiedener Zeitebenen in mittelägyptischen Texten des Neuen Reiches, in : Lingua Aegyptia — Journal of Egyptian Language Studies  10 : 79-100.

BIFFOT  Laurent, 1977,  Genèse des classes sociales au Gabon, Collection Sciences Humaines Gabonaises, Centre national de la recherche scientifique et technologique (CENAREST), Libreville, juin 1977.

BLOCH  Adolphe, 1903, "De l'origine des Egyptiens". In:  Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série. Tome 4, 1903. pp. 393-403.

https://www.persee.fr/doc/bmsap_0037-8984_1903_num_4_1_6514

BOËTSCH  Gilles, 1995,  Noirs ou blancs : une histoire de l'anthropologie biologique de l’Égypte,  Egypte/Monde arabe, Anthropologies de l'Egypte 1, p. 113-138

Noirs ou blancs : une histoire de l'anthropologie biologique de l’Égypte (openedition.org)

BONNENFANT Paul, 2002 "Chapitre 23. La symbolique de la demeure" In : "Sanaa : Architecture domestique et société", Hors-série, ouvrage collectif (dir. Bonnenfant), Paris,  CNRS Éditions, p522-551.

http://books.openedition.org/editionscnrs/4423

BONNET  Charles et VALBELLE Dominique, 2003, "Un dépôt de statues royales du début du VIe siècle av. J.-C. à Kerma", In :  Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 147ᵉ année, N. 2, 2003. pp. 749-771. 

https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_2003_num_147_2_22600

BONNET  Charles, 2013, Découverte d’une nouvelle ville cérémonielle nubienne et le menenou de Thoutmosis Ier (Doukki Gel, Soudan). In : Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 157e année, N. 2, 2013. pp. 807-823.

https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_2013_num_157_2_95245

BOUVRY Florence, 2011,  "Humaniser son corps depuis Homo Sapiens Sapiens / Eriger ”Soi” ou être un Homme au 21ème", in  ”CORPS DANS L’ESPACE. ESPACES DU CORPS, Interagir dans/avec le monde". Colloque de l'Université de Tallinn (Estonie), en collaboration avec les Universités de Helsinki et de Oulu (Finlande), 25/26 novembre 2011, Tallinn, Estonie. 

BREUNIG Peter & RUPP Nicole, 2016,  An outline of recent studies on the Nigerian Nok culture. Journal of African Archaeology, 14, 237–255.

BRUWIER Marie-Cécile, 2007, "L’expérience égyptienne des Nubiens de l’Ancien Empire au Nouvel Empire",  in Catalogue de l'exposition "Pharaons noirs, Sur la Piste des Quarante Jours" (Marie-Cécile BRUWIER, dir.), mars-septembre 2007, Musée royal de Mariemont, Belgique.

CAMPS Gabriel et DUPUY Christian, 1996, article "Équidiens", Encyclopédie berbère (Gabriel Camps, dir.),, vol. XVII, Douiret - Aropaei, 17 [ 1996.

https://journals.openedition.org/encyclopedieberbere/2164gathStatIcon=true&lang=fr#quotation

CAPREDON Mélanie, 2012, "Histoire biologique d’une population du sud-est malgache : les Antemoro", thèse de doctorat en Anthropologie génétique, soutenue le 25 novembre 2011 à l'Université de la Réunion. 

 https://theses.hal.science/tel-00703684/document

 

CARPENTIER  Marie, 2011, "A propos d’ethno-esthétique : les mutilations buccodentaires volontaires",  Thèse d'exercice, Université Henri Poincaré. 

CHOIMET  Gabrielle, 2018,  "Habitat et urbanisme méroïtiques en Nubie et au Soudan central : état des lieux, actualité et carences de la recherche",  Routes de l’Orient, Revue d'archéologie de l'Orient ancien, hors-série 3,  "Actualités archéologiques françaises au Soudan", septembre 2018, p. 78-102.

COQUERY-VIDROVITCH Catherine et MESNARD Éric, 2013, "2. Les traites orientales et les traites internes", in "Être esclave / Afrique-Amériques, XVe-XIXe siècle, Collection Cahiers libres, Edition La Découverte. 

DELACAMPAGNE Christian,  1983, L'invention du racisme : Antiquité et Moyen âge,  Editions Fayard. 

DE LESPINAY Charles, 2012, Esclavages en Afrique noire : quelques données de l’époque moderne en Sénégambie. In : "Penser l’esclavage. Modèles antiques, pratiques modernes, problématiques contemporaines". Besançon : Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité (ISTA) pp. 111-136., n°1234.

https://www.persee.fr/doc/ista_0000-0000_2012_ant_1234_1_1945

DIOP   Majhemout,  1972, Histoire des classes sociales en Afrique de Ouest, Paris, Editions Maspero, Collection "Textes à l'appui",  2 tomes : I. Le Mali,  II Le Sénégal.

DORANLO Henri, 2009, Tombe d'Ahmès fils d'Abana (El Kab), Rennes Egyptologie

Ahmes Fils d Abana El-Kab 5 -1 [PDF] | Documents Community Sharing (xdocs.tips)

DUBOSSON Jérôme, 2015, "Ethnoarchéologie du pastoralisme en Afrique de l'Est et confrontations aux données archéologiques du royaume de Kerma (Soudan)",  In : "Preserving African Cultural Heritage",  Actes du 13e congrès de la Panaf (PanAfrican Archeological Association) et 20e conférence de la Safa  (Société des Archéologues Africanistes) à Dakar, 1-7 novembre 2010, 2015

DUCÈNE Jean-Charles, 2019,  Les esclaves de l'océan Indien dans les sources arabes (IXe – XVe siècle),  dans Revue historique de l'océan Indien, "L'esclavage, sujet d'histoire, enjeu de mémoire", p. 269-285.
https://hal.univ-reunion.fr/hal-03247108/document

DUPUY Christian, 2020,  "Une intrigante figurine du bas Tilemsi (Sahel malien)". Revue Le Saharien, 2020 | 234.

Une intrigante figurine du bas Tilemsi (Sahel malien) (hal.science)

FRANCIGNY  Vincent, 2008, "Incrustations en ivoire d’époque méroïtique. Les figurations hathoriques", In KUSH, Journal of the National Corporatiuon for Antiquities and Museum, Volume XIX, 2003-2008, Ed. Hassan Hussein Idris, publié par la National Corporation for Antiquities and Museums Ministry of Culture, Youth and Sports, The Republic of the Sudan. 

https://shs.hal.science/halshs-02537629/document

FREEMAN-GRENVILLE, Greville Stewart Parker (G. S. P), 1975, The East African Coast {Select documents from the first to the earlier nineteeth century), London, Rex Collings.

FRÉMEAUX Jules, 2018, "Sofala : d’un pôle commercial swahili d’envergure vers un site archéologique identifié ?", Mémoire de Master en Histoire médiévale de l'Afrique, soutenu à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne. 

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02155705/file/2018%20FREMEAUX%20Sof.pdf

GABOLDE Luc, 2005,  Une troisième stèle de Kamosis ?,  Revue Kyphi (Cercle Lyonnais d’Égyptologie Victor Loret), 4, p. 35-42.

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01895059/document

GALLAY Alain, 2016,  "Sociétés et rites funéraires : le Nil moyen (Soudan) du Néolithique à l’Islamisation",  Afrique Archéologie et Arts, 12 |  2016, p. 43-80, Cahier « Archéologie et art de la vallée du Nil à l’Holocène moyen », CNRS UMR 7041.

https://journals.openedition.org/aaa/934?lang=en

GARENNE Michel, 2012, "La circoncision médicale masculine comme outil d'une politique sanitaire : le marketing de la science. Commentaire", Sciences sociales et santé, 2012/1 (Vol. 30), p. 39-46.

https://www.cairn.info/revue-sciences-sociales-et-sante-2012-1-page-39.htm

GARRIDO-HORY, Marguerite, 1977,. "Recherches sur la dépendance chez Juvénal et Martial", Thèse de doctorat d’État de IIIe cycle, soutenue en mai 1977 sous la direction de  Monique Clavel-Lévêque, Université de Franche-Comté, Besançon. 

HAMA Boubou, 1966, "Enquête sur les fondements et la genèse de l’unité africaine". Préface de A. Seydou, Présence Africaine, Paris. 

HENRIQUES Isabel de Castro et SALA-MOLINS Louis, 2002 (dir),  "Déraison, esclavage et droit. Les fondements idéologiques et juridiques de la traite négrière et de l’esclavage", ouvrage collectif, Mémoire des peuples | ÉDITIONS UNESCO

HONEGGER, Matthieu. 2004. "Settlement and cemeteries of the Mesolithic and Early Neolithic at el-Barga (Kerma region)", article du Sudan and Nubia "journal',  8 : 27-32

HONEGGER Matthieu, 2005, "Kerma et les débuts du néolithique africain", Revue Genava LIII, 239-249, x-xvi.
https://www.researchgate.net/publication/341100206_Kerma_et_les_debuts_du_Neolithique_africain

HONEGGER Matthieu, 2018,  "La plus ancienne tombe royale du royaume de Kerma en Nubie". Bulletin de la société neuchâteloise des sciences naturelles, Tome 138, p. 185-198.

 

HOSKEN, Fran, 1982,  "Les mutilations sexuelles féminines". Paris, Éditions Denoël/Gonthier.

JIMÉNEZ-SERRANO Alejandro, 2006, "Two Different Names of Nubia before the Fifth Dynasty", Studien zur Altägyptischen Kultur, Bd. 35 (2006), pp. 141-145, Helmut Buske Verlag GmbH. 

JÓRDECZKA Maciej, MAURYCY STANASZEK Łukasz, BOBROWSKI Przemysław , CHLODNICKI Marek et  SOBKOWIAK-TABAKA Iwona, 2020,  "Neolithic Inhabitants of Khor Shambat 1, Sudan", Archaeologia Polona, vol. 58: 2020, 135 – 163

(99+) Neolithic Inhabitants of Khor Shambat 1, Sudan | Maciej Jordeczka - Academia.edu

JUDD Margaret et IRISH Joel,  2009. "Dying to serve: the mass burials at Kerma", Antiquity, Vol. 83, N° 321, p. 709-22.

LABONTÉ Guillaume Bouchard, 1970,  "L'identité ethnique et culturelle au royaume de Kouch: une historiographie", Mémoire de maîtrise, Université de Québec, Montréal. 

LE GUENNEC-COPPENS Françoise et MERY Sophie, 2002, Les Swahili : une singularité anthropologique en Afrique de l'Est,  In : Journal des africanistes, 2002, tome 72, fascicule 2. pp. 55-70.

https://www.persee.fr/doc/jafr_0399-0346_2002_num_72_2_1306

LEPSIUS Karl Richard, 1849-1859, "Denkmaeler aus Aegypten und Aethiopien : nach den Zeichnungen der von Seiner Majestät dem Könige von Preussen Friedrich Wilhelm IV. nach diesen Ländern gesendeten und in den Jahren 1842-1845 ausgeführten wissenschaftlichen Expedition auf Befehl Seiner Majestät herausgegeben und erläutert von C. R. Lepsius"

("Monuments d'Egypte et d'Ethiopie : d'après les dessins de l'expédition scientifique envoyée dans ces pays par Sa Majesté le Roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV et réalisée dans les années 1842-1845 par ordre de Sa Majesté, éditée et expliquée par C. R. Lepsius"),  Nicolaische Buchhandlung [Librairie Nicolas, la plus ancienne de Berlin], 1849 - 1856,  Leipzig.

LE  QUELLEC Jean-LoÏc, 2021, «Les arts rupestres en Afrique: un immense chantier.» In "Art rupestre et patrimoine mondial en Afrique subaharienne", Jean-Loïc Le Quellec, Geneviève Pinçon, Gwenaëlle Bourdin, Caroline Gaultier-Kurhan, & Geoffroy Heimlich [Ed.], (Patrimoines africains), p. 19–26. Paris, Maisonneuve & Larose / hémisphères.

 

 

MAILLOT  Marc, 2017  "un siècle de fouilles archéologiques au Soudan" in : cf. Rilly et al. 2017a-2017e.

 

MEILLASSOUX Claude. 1975, "L'esclavage en Afrique précoloniale : 17 études présentées par Сlaude  Meillassoux ", (Paris, Maspéro 

MEILLASSOUX, Claude., 1986, Anthropologie de l'esclavage, Le ventre de fer et d'argent, . Paris,. PUF, Coll.ection Quadrige.

MEILLASSOUX Claude, 1991, Article "Esclavage" dans le Dictionnaire de l’ethnologie et de l’anthropologie, Bonte et M. Izard (dir.), Paris, PUF, Collection Quadrige, p. 231-235,

MOLLOUMBA Félix,  BOSSALIL Firmin, MOLLOUMBA Pierrot, BAMENGOZI Jules, 2008, "Étude des mutilations dentaires   chez les peuples bantous et pygmées du Nord-Ouest du Congo-Brazzaville",  Actes. Société française d'histoire de l'art dentaire, 2008 | 13

2008.pub (parisdescartes.fr)

MUSEUR Michel, 1969, Les anciennes civilisations nubiennes,  In: Journal de la Société des Africanistes, tome 39, fascicule 2. pp. 173-197.

https://www.persee.fr/doc/jafr_0037-9166_1969_num_39_2_1447

 

OBADIA Lionel,  2016, "Une perspective anthropologique sur les alliances, obligations et observances religieuses" In : "La circoncision rituelle : Enjeux de droit, enjeux de vérité", dirigé par Vincente Fortier, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg,

http://books.openedition.org/pus/14412

OBSOMER  Claude, 2007a, "Les expéditions d’Herkhouf (VIe dynastie) et la localisation de Iam", in Catalogue de l'exposition "Pharaons noirs, Sur la Piste des Quarante Jours" (Marie-Cécile BRUWIER, dir.), mars-septembre 2007, Musée royal de Mariemont, Belgique.

OBSOMER  Claude, 2007b, "L’empire nubien des Sésostris : Ouaouat et Kouch sous la XIIe dynastie", p. 53-75,  in :  cf  2007a.

PAYRAUDEAU Frédéric, 2014a, "Les obscurs débuts de la domination soudanaise en Égypte (deuxième moitié du VIIIe s. av . J.- C.)". In : Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 158e année, N°4, 2014. pp. 1597- 1611.

https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_2014_num_158_4_95427

PAYRAUDEAU Frédéric, 2014b, "Retour sur la succession Shabaqo-Shabataqo", Revue numérique d'Egyptologie, Nehet 1 | 2014,  p. 115-127, Paris-Sorbonne - Université Libre de Bruxelles

https://www.nehet.fr/NEHET1/NEHET%201-05-Payraudeau.pdf

PERZLMEIER  Christian et  SCHLÜTER Arnulf, 2016,  "Naga, ville royale », Les Cahiers de l’École du Louvre", 9 | 2016, 

http://journals.openedition.org/cel/383

POISBLAUD Benoît, 2009, "Les Hommes d'Abourma, (République de Djibouti)", Journal L'Anthropologie, Volume 113, Issue 5, Part 2, pages 795-1018, décembre 2009, Editions Elsevier.

RAZAFINDRAZAKA Harilanto, « Le peuplement humain de Madagascar et son histoire : synthèse et hypothèses », Revue Corps, n° 17  2019/1, p. 187-198. 

https://www.cairn.info/revue-corps-2019-1-page-187.htm

 

RILLY, Claude, 2005, "Traduire l’intraduisible. La langue perdue et retrouvée de Méroé", in "Kerma et Méroé — Cinq conférences d’archéologie soudanaise",  de Charles Bonnet, Matthieu Honegger, Patrice Lenoble , Claude Rilly et Vincent Rondot,  Centre Culturel Français Frédéric Cailliaud de Khartoum, SFDAS (Section Française de la Direction des Antiquités au Soudan, p. 27-39.

https://sfdas.com/IMG/pdf/kermapdf-4124124.pdf
 

RILLY, Claude, 2017a à 2017e,  in  "Histoire et civilisation du Soudan : De la préhistoire à nos jours",  dir. Olivier Cabon (CABON Olivier, FRANCIGNY Vincent, FRANÇOIS Bernard,  MAILLOT Marc, MUSA IBRAHIM Mohamed, NICOLOSO Odile, ROLIN Olivier),  Paris, Khartoum, Editions Africae Studies, Soleb, Bleu autour, études d'égyptologie, 15.

Histoire et civilisation du Soudan - Africae (openedition.org)  :     

 

2017 a : "4. Les fils royaux de Koush : Colonisation égyptienne. 1 450-850 av. J.-C",

Histoire et civilisation du Soudan - 4. Les fils royaux de Koush - Africae (openedition.org)

2017b  :  "5. « C'est Amon qui m'a fait ! »".

Histoire et civilisation du Soudan - 5. « C’est Amon qui m’a fait ! » - Africae (openedition.org)

2017c :   "3. La Terre de l'Arc".

Histoire et civilisation du Soudan - 3. La Terre de l’Arc - Africae (openedition.org)

2017d :   "6. L'autre Terre des pharaons"

Histoire et civilisation du Soudan - 6. L’autre Terre des pharaons - Africae (openedition.org)

2017e : "7. Des temples dans la savane".

Histoire et civilisation du Soudan - 7. Des temples dans la savane - Africae (openedition.org)

 

​SADR Karim, 2005,  "Un néolithique pour l'Afrique australe, Arguments contre une ancienne migration d'éleveurs",  Dans Afrique & histoire 2005/2 (vol. 4), pages 135 à 147.

Un néolithique pour l'Afrique australe | Cairn.info

bottom of page